La faillite de OneWeb le 30 mars 2020 pose la question de la fragilité économique des projets de constellations commerciales dans le monde. Et les cas similaires se multiplient : LeoSat a cessé son activité en novembre 2019 par manque d’investisseurs, Sky and Space Global s’est placée en cessation de paiement en avril 2020.
Pourquoi ? Les opportunités commerciales de ces constellations sont encore très incertaines et la concurrence sur ce marché est forte. Certains experts pensent qu’il n’y aura la place que pour un projet sur quatre : 75% de ces projets seraient ainsi voués à l’échec. Si les PME, en particulier en France, ont bien identifié le potentiel des constellations, ce développement doit être analysé avec la plus grande attention pour éviter des investissements trop risqués.
En réaction à la crise COVID-19, les États-Unis ont déjà annoncé le soutien du secteur spatial par les projets militaires et la forte mobilisation du DoD. En France aussi, le marché institutionnel ou militaire pourrait offrir aux PME un moyen de se développer en cohérence avec les enjeux stratégiques nationaux. Le budget français alloué pour la défense spatiale a en effet été renforcé, avec notamment des projets de nanosatellites patrouilleurs, lasers ou de lancers réactifs. Les PME toulousaines du spatial pourront s’appuyer sur leur flexibilité et leur savoir-faire pour participer à ces projets.
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